Nos mots à la Célébration du 14 novembre 2009

23 novembre 2009

Notre célébration reprend des mots de l’évangile de ce samedi 14 novembre :

« Avec ceux qui crient vers Dieu jour et nuit… »

Après avoir écouté 3 témoignages, chacun, sur un "porte-voix", est invité à noter "les cris de ceux qui hurlent vers Dieu… ". Les voici :

Seigneur, par ces témoignages, je me rends compte qu’autour de moi il y a des situations très difficiles. Pour nombre de personnes la vie est un combat. Papiers, handicaps, maladie, travail, logement… Seigneur, je te prie pour toutes ces personnes : c’est mon cri ! Je te prie aussi pour voir aboutir le projet professionnel de Jérémy. Et je te prie aussi pour l’amitié d’une personne avec laquelle j’ai beaucoup partagé.

La semaine dernière dans la crèche où je travaille, Marc presque deux ans a été hospitalisé et on lui a découvert une tumeur aux yeux. Cela faisait 15 jours que sa maman allait aux urgences et on n’a pris la chose au sérieux… Il avait de gros hématomes aux yeux ; maintenant il est à l’Institut Curie, où il a de la chimio.

Je te prie, Seigneur, pour tous les chômeurs qui galèrent et pour Stéphane qui a eu un accident et qui ne peut pas se soigner.

Le cri de tous ces enfants dispersés dans le monde. Ceux qui quittent tout dans l’espoir de se situer dans la vie de travail, la régularisation de leurs papiers, l’espoir de repartir d’un bon pied avec la certitude de la foi en Dieu. Comment rester indifférents ? Notre support est la confiance en Christ seul ; la confiance demeure pour retrouver l’esprit d’unité, l’union des cœurs avec nos frères.

Je te présente,Seigneur, ceux qui n’ont même plus la force (ou la foi) pour crier et qui abandonnent le combat. Je te confie ceux qui ont tellement de poids à porter qu’ils n’en peuvent plus ; aide-nous à les porter avec patience et ténacité.

« Aux jours d’épreuve, tenez bon ! » Un membre de ma famille hospitalisé me dit : « j’ai parlé au docteur de ma souffrance et mon docteur m’a répondu : “sur terre, on naît, on vit et on meurt…“ » Ce parent était au jour de l’espérance de vie. Seigneur, sur notre route et dans nos vies difficiles, sois notre espérance, la voix qui nous guide.

Dieu, laisse-moi espérer malgré mes doutes…

Avec le Christ, restons unis à tout moment. Nous devons rester de bon cœur ; être bon pour tous les hommes, sans jalousie.

Je crie vers toi, Seigneur, pour que tu viennes en aide à tous les opprimés étrangers, salariés qui mettent fin à leurs jours. Je crie vers toi, Seigneur, pour que les personnes handicapées gardent leur dignité ainsi que les personnes âgées dans les hôpitaux et maisons de retraite. Je crie vers toi, Seigneur, pour que les personnes âgées, isolées, trouvent à travers toi et en toi chaleur et réconfort.

Seigneur ! Autour de nous, la souffrance et la douleur prennent le dessus sur la vie des gens. Donne la force à la France, fille aînée de l’Eglise, de traiter dignement les affaires des sans-papiers. « Tous et chacun, nous sommes membres les uns des autres.. »

Il y a les gens qui ont eu les papiers français et qui ne l’ont pas forcément mérité ; peut-être par chance, on va dire tant mieux pour eux ! Je trouve ce monde souvent injuste entre ceux qui ne réussissent pas à avoir des papiers, des droits, un appartement approprié à leur famille ou aussi le pouvoir ou la chance de faire venir une grand-mère du pays vers Paris pour qu’elle ait la chance de connaître ses petits enfants, o même son fils qu’elle n’a pas vu depuis 20 ans, juste pour quelques semaines (ce qui n’est rien dans une vie !)

Mon Dieu, aide tous les sans papiers et sans domicile, ceux qui n’ont pas de boulot. Que Dieu écoute les cris qui montent vers le ciel et qu’il regarde ceux qui sont éloignés de leur famille, pour qu’ils retrouvent leur famille. Que Dieu protège les femmes enceintes en ce moment pour qu’elles accouchent bien. Dieu tout puissant, prends pitié de nous.

Seigneur, nous te prions afin que l’amour, la paix, la concorde puissent exister dans toutes les familles et vivre un joyeux Noël.

Seigneur, ne pas perdre espérance dans ce monde inégalitaire et sans partage, où il faut être opérationnel, sinon nous sommes mis au rebut dans la géhenne ! Comme toi sur la croix, pardonnons et croyons à la résurrection ; c’est la seule issue..

Je voudrais vous recommander une copine à moi qui a eu beaucoup de souffrances dans sa vie et qui a du mal à surmonter ses difficultés qui paraissent vraiment injustes, mort de son mari par accident, mort de sa belle fille de 39 ans il y a quelques mois. Maintenant son fils la prend pour tête de turc, car il est lui-même très mal. Seigneur, permettez à ma copine de remonter la pente, elle qui crie vers vous sans cesse pour être mieux dans sa peau.

Au secours ! mais quelles sont ces incohérences ! la joie d’avoir du travail, un CDI, situation à priori régularisée – et rien pour maintenir cette situation ! Crions vers Dieu de toutes nos forces ; je sais qu’il nous aidera.

IL FAUT QUE CA CHANGE !!! Nous vivons depuis très longtemps dans l’angoisse, car nous attendons une bonne nouvelle pour notre situation et elle n’arrive pas. Nous luttons tous les jours pour garder le moral pour nous, mais surtout pour nos enfants, pour qu’ils grandissent dans une ambiance normale comme tous les autres enfants.

L’hiver approche et il y aura à nouveau des personnes sans toit, alors qu’il y a aussi ceux qui ont plusieurs logements ; il y a aussi les hommes politiques qui ne prennent pas en main cette situation ; j’ai l’impression que le problème de logement ne s’arrange pas. Je remercie Dieu de m’avoir donné un toit, à moi et à mes enfants, parce que c’est important d’avoir un toit pour exister.

Ce que nous a dit Allan est inadmissible. Là, ce sont des cris d’horreurs envers un gouvernement inique ; là, on a honte d’être français. C’est vers Dieu qu’au début va ma colère : comment peut-il admettre cela ? Il faut qu’il dirige les idées de nos dirigeants ; il faut qu’il ouvre leurs esprits. Tous les jours, une prière s’ajoute à une autres prière : que ma fille réussisse son examen, que la tante Huguette s’en sorte honorablement (je ne demande pas de miracle, seul Dieu le fait ou pas), pour le frère de Geneviève qui a un lymphome, pour Pierrette qui ne peut plus marcher et pour tant d’autres… Les remerciements pour tout ce qui s’est accompli, pour les vrais miracles qui ont suivi mes prières ; oui je crois en la force de Dieu.

Mon Dieu ; vos la souffrance morale d’Aurélie qui actuellement ne crie plus… Elle est de nouveau hospitalisée à Berck, suite à une intervention chirurgicale ; comment lui redonner espoir ? Mon Dieu, entends les cris d’espoir de ceux qui se bagarrent pour obtenir leur régularisation et qu’ils trouvent réconfort auprès d’amis fidèles.

Seigneur, écoute nos cris de femmes et d’hommes en colère face aux murs d’injustice qui ont été construits en toute indignité humaine. Comment ne pas crier quand ceux qui font d’immenses efforts pour s’insérer, travailler, vivre dignement sont cassés par des décisions administratives de rejet ; de renvoi, d’exclusion… Aide-nous à mieux construire ensemble la justice et la liberté.

Nous avons des désirs, des besoins qui nous semblent légitimes, normaux ; or Dieu nous répond, en nous accordant autre chose. Il s’avère que cette « autre chose » est encore meilleure que celles que nous réclamions ! Pour moi, je loue et bénis le Seigneur. Mais il reste trop d’injustices, trop de guerres dans le monde. Tant de personnes souffrent de la faim, de la maladie, des discriminations de tous ordres… Seigneur, c’est bien de leur donner la patience, mais change le cœur des gouvernants, change l’esprit de ceux qui ont le pouvoir. Suscite des acteurs, des artisans de paix, des hommes de bonne volonté.

Une place pour mon frère étranger ; un toit pour mon frère qui dort dans la rue !

Je n’ai pas assez de travail pour vivre avec mon fils. Je suis loin de ma famille en Afrique. Dieu, viens à mon secours ; merci pour ce que tu fais pour moi par mes amis.

Père qui est aux cieux… je pense à ma tante décédée que je suis allée voir lors de sa maladie ; aujourd’hui, elle a rejoint la maison de Dieu. Paix à son âme.

J’ai enfin compris que la prière ne change pas Dieu ; elle ne change que nous-mêmes. Affirmation entendue au cours d’une retraite. Ma prière est maintenant : « Mon Dieu, aide-moi à faire ta volonté. »

Pour ceux qui désirent, ont besoin de bouger, de quitter leur pays. Contre les murs, les morts dans les mers. Il y a de quoi hurler, même si on a des papiers !

Bien sûr nous prions sans cesse Dieu sans rien obtenir et pourtant il ne s’agit de crier à pleine voix : « Seigneur ! Seigneur !… » de peur qu’il n’entende pas bien. Au contraire, il faut prier dans le silence avec persévérance ; le Seigneur sait de quoi nous avons besoin ; prier sans se décourager…

Cris vers Dieu : je te demande à Toi la santé pour ma famille, les enfants et voir mes enfants grandir et se rendre à l’école. Protège tous les gens qui sont malades et couchés à l’hôpital. Dieu, protége tous gens qui ont faim, qui n’ont rien à manger et pardonne-moi pour mes péchés.

Dans la douleur, on sait jamais si on fait le bon choix, si le choix qu’on fait est égoïste. Mais, Seigneur, tu es là pour nous guider vars le bon chemin de l’amour des hommes.

Encore plus de partage, plus d’écoute, de solidarité et de lutte ENSEMBLE. Stop aux conflits d’intérêt ; ne pas abandonner.

Ceux qui crient leur souffrance sont dans les prisons, les hôpitaux, dans la rue, les personnes âgées, les personnes malades et seules, et le s personnes sans famille et amis, qui sont isolées, désespérées et rejetées, les animaux seuls sans personne qui leur donnent à manger.

Cris, pleurs, souffrances de ceux qui ont besoin de la paix du cœur, de ceux qui n’ont pas de papiers, pas de métiers, ni hébergement. Que le Seigneur jette son regard autour de tous ces enfants qui pleurent et qu’il puisse faire quelque chose pour eux.

Une pensée pour ma copine Louisia, car elle rencontre des problèmes dans son travail et dans sa vie. Priez pour elle. Une pensée aussi pour la planète qui souffre à cause de nous.