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Le LIEN, Mission Ouvrière Locale Paris 13ème Est
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Le LIEN, Mission Ouvrière Locale Paris 13ème Est
10 novembre 2012

Le Lien – Célébration du 20 octobre 2012 – Les 4 témoignages

 

Au cours de la dernière célébration, nous avons entendu témoigner 4 participantes au Lien. Pour l'une d'elles, il s'agissait d'un retour après un long temps d'absence. Cette année, nous avons décidé d'enregistrer les témoignages, puis de les retranscrire pour pouvoir les relire et bien sûr pour un meilleur partage, ici sur internet et en version papier puisque les textes de ces témoignages seront envoyés, comme "nos écrits", avec l'invitation à la prochaine célébration du Lien (le 1er décembre !).

Merci aux témoins et voici leurs témoignages :

 

isabelle20oc2012

 

 

D’Isabelle :

Il y a une quinzaine d’années, je me suis fâchée avec mon frère ; je l’ai mis à la porte, parce qu’il avait dépassé les bornes ; et depuis plus de nouvelles… Il y a déjà quelques temps, j’ai voulu le retrouver pour faire la paix avec lui, lui dire que je lui pardonnais et me réconcilier avec lui et aussi lui donner des nouvelles de notre mère qui vit avec moi. Mais comment faire pour trouver sa trace ? Sachant qu’il avait été malade, j’ai recherché à l’aide de médecins, où il avait été soigné et par là, j’ai su qu’il était suivi à Tarbes, mais bien sûr le médecin ne pouvait pas me donner son adresse (secret médical) ; il voulait bien lui faire passer une lettre, mais c’est tout. Alors, grâce à Alain, j’ai recherché sur internet et là, par bonheur, nous avons trouvé son adresse et un numéro de téléphone. En tremblant, je lui ai dressé un message. Je voulais qu’il puisse renouer avec sa mère ; ça me tenait à cœur. Dans l’attente d’une réponse, j’ai prié pour tout cela et j’ai dit à Dieu que j’accepterai ce qui allait se passer, silence ou réponse, en paix.

Et puis, un jour où j’étais avec Nathalie, Rachid, mon frère m’a appelé ; je n'en revenais pas ! Mon cœur s'est mis à battre la chamade, je ne réalisais pas vraiment que c'était lui, j'en avais le souffle coupé ! J’étais vraiment émue car ça fait tellement d'années que j'attendais ce miracle et je pensais que jamais ça arriverait ... je ne savais pas que je l'aimais à ce point-là  et c'est la plus grande joie et le plus beau cadeau que Dieu pouvait me faire !  On a discuté un bon moment et il était aussi ému que moi je crois et on a décidé de ne plus jamais se quitter et de se voir le plus possible ; je lui ai demandé pardon mais j'ai compris qu'il m'avait déjà pardonné et peut-être il n'osait pas me contacter et il a demandé des nouvelles de ma mère ; on s’est rappelé des choses vécues quand on était petit. Maintenant je me sens en paix avec moi-même.  Voilà un mois qu’on a repris contact. Ma mère m’a remercié pour cette réconciliation. J’ai toujours prié pour lui ; je remercie Dieu de m’avoir fait ce signe.

 

 

martine20oct2012

 

 

De Martine :

« Par où commencer ? .. Quand j’ai rencontré Jésus, c’est l’histoire qui me fait grandir chaque jour auprès de lui.

Avant tout, chaque histoire d’homme est unique et mérite d’être connue ; je n’ai pas plus de courage d’être ou de force que quiconque. J’ai simplement accepté avec les jours avec les jours qui passaient cette épreuve (maladie). Hélas tout le monde n’échappe pas à son emprise, mais si elle s’invite, il faut pouvoir lui dire de partir à un moment. Mon seul combat était de vivre. Pour ça, j’ai été entourée comme une enfant grâce à mon généraliste qui m’a dirigée, mais cette rémission, je la dois à tous, mais le médecin m’a dit que j’avais confiance. Et là, Jésus revient, car il nous a dit : « Ayez confiance ! N’ayez pas peur ! » Malgré l’angoisse, la peur, le doute, le stress, j’ai décidé de me laisser porter.

Car les rencontres que m’a données cette maladie ont été si riches ! Jésus arrive : malgré cette difficulté présente, il nous dit d’avancer sur son chemin qu’il nous a tracés, et sa mère Marie nous guide avec lui. Car on vit avec la peur au ventre des traitements, des effets non désirables. C’est là que sont importants les proches  qui vivent auprès de vous (Toufik) ; il a vécu cette descente profonde de la douleur, mais pour lui, j’étais seule à la vivre.

Alors l’espoir revient auprès de Marie ; sa tendresse et son réconfort me font avancer sur la route notre Seigneur Jésus. Et dans mes soins, j’attendais chaque jour le chapelet qui m’a aidé à supporter chaque journée. Puis est venu s’ajouter à cela la prière : avons-nous vraiment conscience de la force et du bien qu’elle apporte à celui qui la crie du fond de son cœur et qui la reçoit. Elle nous enveloppe d’un amour, et grâce à chaque personne qui prie, cela devient un bouquet de tendresse et de bien être pour celui qui la reçoit. Tous, nous sommes unis par la force de l’Esprit.

Ensuite est survenue une autre étape, la dernière : les rayons, et là j’étais apeurée, angoissée. J’ai répondu à l’appel de Jésus, en participant à une nuit d’adoration ; ces heures m’ont soulevée intérieurement dans le silence ; j’étais seule face à lui ; il m’a redonné le courage et l’Esprit. Et « La maladie n’est pas une fin en soi… » ; Il l’avait sans doute murmuré à l’oreille de Marianne, car c’est elle qui me l’a confié.

Oui, la confiance, l’espoir, cet amour, ces rencontres, et bien d’autres que j’oublie, nous font avancer dans cet amour que Jésus veut pour chacun de nous, car il nous demande de le suivre, même si c’est dur ; d’ailleurs il n’a jamais invoqué la facilité sur sa route.

Mais quand la fatigue est là, il nous envoie des amis, des rencontres, nos familles pour nous porter. Alors avançons toujours avec l’amour de Jésus et de sa mère Marie dans l’amour fraternel. Bien sûr, je finirai ce témoignage par ma guérison, mais c’est grâce à tout ce peuple de fraternité que j’ai eu la force de ma battre jusqu’au bout. Amen

 

 

Mylène20oct2012

 

De Mylène :

Jean, mon mari, est décédé au mois d’août et pour l’évoquer, j’ai repris ce qu’il avait écrit lors de sa préparation au baptême : « Jésus a été un homme comme nous avec les mêmes sentiments. Jésus, c’est un peu comme un syndicaliste, il a mené le même combat que nous. Je comprends mieux pourquoi Jésus a cherché et a fait toute sa vie la volonté du Père ; c’est pour nous montrer l’amour de son Père pour tous, et surtout pour les pauvres et les opprimés ; il a même donné sa vie pour cela. Pour moi, faire la volonté du Père, c’est l’amour pour ma famille et aussi pour les autres, et m’engager. C’est croire avec l’Esprit de Jésus que l’on peut risquer et traverser les difficultés de la vie. Ce qui me frappe, c’est que Jésus savait pardonner, même sur la croix ; mais moi, je ne suis pas le bon Dieu ; cela reste difficile à faire, mais le Seigneur m’a montré le chemin du pardon. Maintenant j’essaye de mieux comprendre ce qui se passe chez les autres et pourquoi ils agissent comme cela ; ce n’est pas évident. »

(Maintenant, c’est moi Mylène qui parle) Je ne sais pas comment est la vie de Jean là-haut. Je l’espère très bien avec Dieu, mais je sais que Jean me porte ; il est toujours avec moi et dans mon cœur.

 

 

Nathalie20oct2012

 

De Nathalie :

Je voudrais juste vous parler de mes difficultés au travail en ce moment. Donc, depuis la rentrée, cette année, j’ai intégré une nouvelle crèche dans le 13ème ; j’avais demandé une mutation pour me rapprocher de chez moi et aussi parce que la halte-garderie où j’étais ne me convenait plus. Je suis donc arrivée dans cette nouvelle crèche et dès le premier jour, il y avait de gros problèmes d’organisation et de personnel : pas de directrice, pas d’éducatrice, seulement quelques anciennes présentes ! Tant bien que mal, nous remettons la crèche en route. Mais je m’aperçois vite qu’il y a un manque de matériel très important : impossible de faire des activités avec les enfants. Très vite, une réunion est organisée avec la direction supérieure. Nos inquiétudes sont partagées et nos questions posées, surtout : « A quand le retour de la directrice en arrêt maladie ? » Réponse très vague ; on nous donne une date qui recule à chaque fois. Et aux parents de même, ils promettent beaucoup de choses qui ne viennent pas !

Et puis, alors que je m’entendais bien avec ma collègue directe, la direction régionale nous informe au cours de cette réunion que les personnes en CDD doivent partir, que nous devons accueillir en urgence le personnel d’une autre crèche qui a fermé pour travaux, pour cause de moisissures ! Cette nouvelle n’est bien sûr pas bien accueillie ! Nous rentrons chez nous très déçues.

A ce moment-là, je me suis sentie très découragée. Je venais d’arriver dans un endroit peu sécurisant et j’étais très angoissée. J’ai prié le Seigneur pour que la situation s’arrange. Les personnes de la crèche en question sont arrivées et, malgré le contexte, nous nous entendons très bien. Il y a maintenant une éducatrice et une auxiliaire compétente parmi nous. Seulement c’est provisoire, et au mois de décembre, elles sont censées retourner dans leur crèche à la fin des travaux. L’éducatrice a enfin pu passer une commande de matériel. Je vais pouvoir faire autre chose avec les enfants que de leur faire coller des gommettes, uniquement verte et rouge. Je n’ai pas baissé les bras ; j’ai mis mon espoir en Jésus Christ. J’ai continué à prier et je le remercie, car la situation s’améliore doucement. Je mets mon espoir en Toi, Seigneur, comme ton amour est sur moi.

 

 

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