Célébration du 12 octobre, les témoignages

hérèse en retraite à la Flatière :
« Plusieurs parmi nous ont eu la chance de participer à la retraite de l’A.C.O. A la Flatière, face au magnifique massif du Mont Blanc, dans le silence, la prière, la réflexion, la remise en cause et les décisions, nous avons prié pour l’ACE, l’ACO, la JOC et le LIEN bien sûr. »
J’y ai composé ce petit poème :

Vieillir, ce n’est pas rigolo ; rester jeune, ce n’est pas du gâteau !
Mais vieillir en ACO , cela peut être très beau.

Tout craque dans la carcasse, vraiment ce n’est pas cocasse.
Mais la joie jamais ne casse, car Jésus est dans la place.

Si l’on marche lentement, avec canne évidemment,
Cela nous donne le temps de saluer un passant.

Mais il faut faire une pause, Sur un banc, on se repose.
Mais bientôt quelqu’un nous nous cause, de lui, ou de bien autre chose.

Des gens il y en a tant qui s’ennuient depuis longtemps ;

d’écouter on prend le temps, ils s’en retournent contents.

Lâcher un engagement, parce que trop fatiguant :
ça nous coûte énormément. Allez, faisons-le gaiement.

Si l’on ne peut plus courir, il nous arrive de rire.
Quand nous offrons un sourire, même “ridé“ fait plaisir.

Du pain, retirez les miettes, alors du pain, rien ne reste !
Retirez les gouttelettes, et de la mer, rien ne reste !

A notre disposition restent “miettes“ pour action,
C’est une bénédiction : de bon cœur, nous les offrons.

Aucun acte n’est petit, reçu ou donné, et puis,
accepter d’être servi, avec un gentil merci.

Pourquoi se faire souci pour demain ? Jésus a dit :
Donne-nous pour aujourd’hui grâce, force, joie aussi…

Quelques exemples de “miettes“ : un sourire, un mot aimable, une écoute, un regard attentif, un tout petit service, une courte visite, une main ouverte, un merci pour une aide reçue…. tu peux allonger la liste !

Nous avons fêté les cinquante ans de Marianne.

Son témoignage s’articule autour de trois temps :
1) les remerciements pour les mots et mails reçus à l’occasion de son cinquantième anniversaire, qui lui ont fait chaud au cœur : « Je voudrais tous vous en remercier et remercier l’Esprit qui a guidé votre connaissance du jour. »
2) sa pensée envers les décédés de la Mer Méditerranée (Lampedusa) :
« J’ai été très touchée, dans la semaine, par la vie du monde et notamment toutes les personnes qui sont mortes en Méditerranée. »
3) Le partage sur les textes du jour : « Aujourd’hui je témoigne à partir de ces textes et par rapport à des évènements intervenant dans ma vie personnelle, qui sont des violences intrafamiliales, avec un dépôt de plainte avec toutes les inquiétudes qui s’ensuivent pour moi et plus encore une inquiétude envers ceux qui profèrent ces menaces, s’agissant de l’un de mes enfants.»
« Lors de la préparation de cette célébration, samedi, à laquelle j’ai participé, après ma sortie du commissariat, nous avons échangé à partir des textes. Comme vous le savez, je ne peux plus écrire ; Alain avait pris des notes. Je vais donc vous lire ce que j’ai dit à partir de ses notes.
Les trois textes mettent en relief la gratuité et la solidité. Nous avons un général syrien qui veut donner quelque chose en échange de sa guérison. Elisée refuse et c’est gratuit. Ce qui est gratuit, on ne peut pas le prendre, s’en emparer, par exemple la foi, l’amour que l’on porte aux autres.
Ce qui m’a le plus interpellée dans cette préparation du Lien est la seconde lecture, où l’on voit qu’il y a quelque chose de solide, de fort, où Paul est enchaîné, prisonnier. Mais la Parole, elle, n’est pas enchaînée, elle est solide comme le roc. Par ce passage, on voit que l’on bâtit sur le roc, comme le dit un autre Evangile qui est souvent repris, notamment en Mission ouvrière. Certaines choses, telles que la foi, l’amour, sont imprenables. Nous ne sommes pas maîtres des sentiments des autres ; mais mes sentiments sont à moi et on ne peut pas les changer. Cette solidité, elle a sa source dans la fidélité de Dieu.
Je suis avec des personnes qui hurlent que Dieu me déteste ; mais ce que je j’ai pu vivre est que l’amour de Dieu est ancré, et par la connaissance de l’Ecriture, il y a un travail qui est fait et qui soutient. Il y a la force, qui se travaille, et l’entourage, parce qu’au-delà des violences intrafamiliales, dans lesquelles il vous est dit que les gens ne vous aiment pas, il est important de savoir que l’amour de Dieu est à ce point en moi : le roc, le travail de prière, celle-ci étant aussi partagée…
Je voulais vous remercier de tout cela et si, en des moments d’infidélité, de temps en temps vous êtes en colère contre Dieu et vous demandez où il est passé, vous vous apercevrez que, lui, est fidèle et qu’il nous porte. Il est au-dessus, il y a une force, un Esprit ; en Jésus nous a été donné plus que ce que l’on peut croire à première vue. Même face à des situations extrêmes, on retrouve cette surabondance, et il est toujours là. »
Il est important d’en témoigner et de savoir que l’on peut compter dessus… »

Allan témoigne pour la JOC et par rapport à sa situation :

« Le 28 avril 2013, la JOC a organisé un débat sur le permis de conduire. Suite à cette initiative, et sachant qu’elle est a été un succès, la JOC a adressé par écrit des propositions concrètes au Premier Ministre, au Ministre de l’intérieur, au Ministre délégué chargé des transports, au Maire du XIIIème arrondissement ainsi qu’au député Jean-Marie LE-GUEN qui ont répondu et dont elle a reçu félicitations et encouragements de leur part.
Par ailleurs vous savez que la JOC a besoin de soutien financier : c’est la raison pour laquelle elle proposera, à la fin de la célébration, des calendriers et des agendas.

Le second volet de mon témoignage me concerne personnellement. Peut- être certains d’entre vous le savent déjà, j’ai été enfin régularisé. C’est un bonheur de vivre cela, quand on connaît les images que chacun d’entre vous a pu regarder, après avoir vécu pendant neuf ans le quotidien d’un sans papier, neuf ans, c’est long, c’est dur, c’est très dur pour certains, quand on est dans la peau de quelqu’un qui n’a pas ses documents administratifs, on a un regard très différent,…et c’est très dur. Dorénavant je peux rentrer chez moi pas comme avant, et c’est la bonne nouvelle. Cette régularisation, elle n’est pas arrivée comme cela, elle est arrivée grâce à vous. Dès le premier jour, vous vous êtes mobilisés, vous avez participé, en solidarité, je me rappelle, j’étais, à l’époque, au Collège Saint Vincent de Paul où je préparais un cycle parcours commerce. J’ai été soutenu également par mes professeurs, par Le Maire Monsieur COUMET qui est mon parrain républicain accompagné du Père Alain. Je voulais aussi profiter de l’occasion pour remercier une personne qui n’est plus avec nous, à travers lequel j’avais pu obtenir le premier titre –,étudiant- qui m’a été retiré ensuite : Mgr Michel POLLIEN ; qui est décédé et pour qui j’ai une pensée très particulière : donc après neuf ans d’attente, ma situation administrative de “sans papier“ a cessé.
En conclusion je voudrais remercier non seulement LE LIEN, mais aussi tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont donné la force de pouvoir tenir jusqu’à ce jour et ont bien voulu que nous puissions le vivre ensemble. Je souhaiterais enfin remercier quelqu’un de très particulier. Le Père Alain est la première personne qui a pris sa plume en disant non, cela ne doit pas se faire. Mille fois merci, Alain ! Là où il y avait l’inquiétude, tu a mis l’assurance et l’espérance ; là où il y avait du noir tu m’as éclairé ; tu m’as nourri, tu as éclairé l’aveugle, tu as nourri la famille. Tu as protégé l’orphelin. Comment te dire merci ? »

Témoignages d’ Yvonne, Marie-Emmanuelle et Véronique qui ont suivi l’EFAMO (Ecole de formation apostolique en mission ouvrière) :.

Yvonne : « J’ai fait la formation EFAMO –Mission ouvrière. C’est une formation qui m’a marquée et m’a beaucoup plu. J’y ai été assidue pendant les deux ans qu’elle a duré. L’enseignement y est riche et m’a permis d’approfondir ma foi. J’y ai aussi appris l’histoire de Paris, un domaine jusqu’alors inconnu pour moi. Maintenant je connais et j’en suis pleinement satisfaite. J’invite donc les frères et sœurs à participer à cette formation et à s’inscrire, particulièrement pour approfondir leur connaissance de la Bible. Je remercie ceux qui m’ont incité à suivre cette formation et vous invite tous à la faire. »

Véronique : « J’ai suivi le même cours qu’Yvonne. Je vous appelle à y assister pour l’aspect culture : on peut rester cinquante ans en France que l’on ne saura jamais. La Bible, et l’Histoire de France, depuis quand l’Eglise, j’ai été émerveillée. Pour moi les dimanche de formation sont une fête, le temps y passe utilement. J’ai appris beaucoup de choses. Je ne peux pas tout vous dire alors il faudrait que vous y alliez. Inscrivez-vous. »

Marie-Emmanuelle : « Mes sœurs ont déjà dit beaucoup de choses. A la formation nous avons appris que la Bible est une bibliothèque, dans laquelle il faut pouvoir se retrouver. Je vous encourage à aller découvrir cette formation pour renforcer votre foi. C’était très intéressant et la dynamique du groupe constitué pour la session nous a permis d’évoluer dans le Christ. Merci. »

le dernier " Lien magazine" avec ces témoignages et d'autres infos est ici : Lienmagaz2013_11